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ENLIGHTENMENT

1 janvier 2010

MUSIC IS LOVE

MUSIC IS LOVE


“Sans la musique, la vie serait une erreur” – Nietzsche

Je suis donc bien vivant depuis le milieu des années soixante lorsque j’ai découvert les Beatles et leur magie qui ont forgé et bouleversé mon existence, désormais tournée vers l’apprentissage de la musique et cette volonté inébranlable de composer, d’écrire des chansons. Mon frère, deux amis et moi-même avons fondé le groupe Bretzel Liquide qui ne cessa d’écumer les salles de concerts durant plus de trente années.

J’ai choisi la batterie par paresse, jugeant la guitare trop exigeante. La batterie l’est pourtant elle aussi : on ne joue pas de cet instrument comme un bucheron déterre une souche à

la hache. Il

a besoin d’être dompté, adapté à soi, câliné, huilé, pour être ensuite caressé afin qu’il puisse donner le meilleur de lui-même. Au fil du temps, j’ai la certitude de ne pas être devenu un monstre de technique, et je le regrette parfois (la technique restant un merveilleux outil). Je sais toutefois que je me suis lové dans la musique, grâce à ma sensibilité musicale, poétique et artistique. Je ne suis pas technicien, mais musicien, toujours au service du groupe et de la musique qu’il produisait. Et c’est bien là l’essentiel. Je reste très fier de ce constat. Tout comme du groupe.

Beatles bien sûr, Radiohead, nombreux types et musiciens de jazz, musique classique, world music ! A quoi bon mettre une étiquette sur ces mouvements ! Inutile et vain. Dans chaque style, on peut trouver de quoi nourrir son cœur et son âme. De Coltrane à Mahler, de Bugge Wesseltoft à Debussy, de Souchon à Massive Attack en passant par Ferré et Bashung !! Tout y est, tout est possible ! Absolument tout !!

La musique possède d’incroyables pouvoirs et une propension à nous emmener vers tous les univers possibles et imaginables. Il faut juste se laisser pénétrer afin que chaque note nous habite, nous façonne au gré des humeurs, et parvienne à nous transporter loin de la vie terrestre. Oui, se laisser envahir, ne plus résister. La musique devient alors pitance. Rien que ça !

« Music is love » chantait David Crosby. IL avait raison : la musique c’est l’amour. L’amour de la vie !

 

 

 

 

 

 

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3 octobre 2009

"Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce

"Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je pense !"

Pablo PICASSO

20 septembre 2009

WORDS WORDS WORDS

WORDS WORDS WORDS

 

 

«La vie est un océan et du voilier qui me conduira vers l’éternité, je serai capitaine. » (Le cœur par-dessus bord, 2006)

Je me souviendrai toute ma vie de ma première exposition de poèmes il y a bientôt quinze ans. Déjà.  La presse locale avait figé l’instant, me montrant souriant et détendu. Presqu’à l’aise. En apparence seulement. A la vérité j’étais nu. Sans défense. Exposer ses propres mots à la vue de l’autre a quelque chose d’indécent, de douloureux. Une opération à cœur ouvert. Sans anesthésie. Parmi les petits fours et le kir à

la mûre. Ce

jour là, on invite famille et enfants. Les amis, vrais et prétendus. Et une foule de relations, hasards de rencontres. Chacun y va de son commentaire. Poli pour

la plupart. Sincère

chez d’autres. Extraordinaire chez certains. Comme ce monsieur en extase devant un de mes textes associé à un dessin de mon amie Isabelle Bouesnard. Il m’arrive de le croiser, et je ne peux m’empêcher de repenser à ce moment magique qui vaut toutes les récompenses, tous les hommages…

Les mots sont musique. Tout autour n’est que rythmes, silence, pause ou accélérations, tempêtes et accalmie. Tout commence, et tout passe.

Autant que l’idée qui la sous-tend, la mélodie des mots est la seule capable de me transpercer le cœur. A la lecture de ses premières lignes, je sais si un livre aura un impact sur moi ou non. Pas besoin d’insister si le style est froid, impersonnel, si on doit courber l’échine sous ce fardeau trop accablant. Mais dans le cas contraire, quelle jouissance de tourner ses pages, si léger, haletant, libre surtout. Le texte doit être aéré, avec de courts paragraphes, des trêves où l’on respire, on reprenne son souffle. Au diable ces pages noircies de bout en bout où les mots donnent l’impression de combattre, de se superposer, de nous étrangler, et d’étouffer eux-mêmes pour finalement perdre leur sens.

Duras, Beauvoir, Proust ou Zweig sont mes maitres absolus. Partir de petites choses pour atteindre l’universalité ! Le seul vrai challenge ! Le plus ardu qui soit. Purifier, épurer, encore et encore afin d’atteindre l’émotion originelle. Elaguer, tailler à coups de serpe, bannir le superflu et le verbiage. Entlightenment…

Enfin…mettre les voiles, et ne jamais revenir !

 

14 septembre 2009

Nous n'avons pas d'âge

Tu sais nous n’avons pas d’âge, comme la mer caresse la plage et grignote l’accore d’étreintes passionnées en assauts répétés ; l’amour n’a pas d’âge non plus, avec ce vent du nord qui enfle au grand large et mène à bon port les navires saoulés d’embruns trop salés.

Nous n’avons pas d’âge, comme la pluie, le jour, l’été ; nous n’avons pas d’âge puisque nous vivons dans l’éternité.

 

14 septembre 2009

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ON SE CROISE

 

On se croise

D’un sourire hésitant

Sur le trottoir depuis longtemps

 

On se toise

Un peu comme deux mistons

Les secondes en suspension

 

On se tait

D’un silence volubile

Et les mots glissent sur un fil

 

Tout est joué

Une ligature entre nous deux

Le septième art en beaucoup mieux

 

Bien sûr tu disparais

A l’angle du boulevard

Jamais je ne saurai

S’il est déjà trop tard

Demain je reviendrai

Avec un air de peine

Et mon cœur à la traîne

 

On se croise

D’un regard évident

Sur le trottoir depuis un an

 

On se toise

Un peu comme deux mistons

Et je me dis à quoi bon

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14 septembre 2009

SONGS

LES HAUTS PLATEAUX

 

 

Plus haut que les terres du Népal

Nous marchons

Sur la route de Tikal

Nous avançons

 

Vers les cimes de l’Himalaya

Nous grimpons

Bien plus loin que l’Ambu Lapcha

Nous cheminons

 

Au jour le jour à l’aventure

Sans les toujours pourvu qu’ça dure

C’est pour la vie ça j’t’assure

 

Impossible de bien respirer

A cette altitude

Et quelle attitude adopter

Sous ces latitudes

 

Vivre l’instant c’est la question

On a bien l’temps et à quoi bon

Toi moi nous nous consumons

 

Grimper grimper

Par le long sentier

Qui nous mène tout là haut

Sur les hauts plateaux

Hauts plateaux

 

salle_de_spectacle_014

 

13 septembre 2009

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ENLIGHTENMENT

 

 

«Pleurer du fond des oreillers des nuits entières, noires et insondables, et serrer les dents de désespoir lorsque les tripes se nouent en un drap détrempé que des poignes d’acier tordraient à ses extrémités pour en expulser les dernières gouttes, d’un geste mécanique et froid, répété à l’infini… » (Tous ces avions dans le ciel, 2007)

 

La peinture en cette ultime particule : purifiée, intime, nue. Reflet d’une désinvolture, d’une jubilation, d’une douleur qui fait se côtoyer les courbes et les lignes sans que jamais elles ne s’altèrent, ne se contredisent. Bien au contraire. Leur connivence est manifeste. Quand le cercle frôle le triangle sans jamais l’écraser, quand le rectangle s’impose pour rendre hommage au contour qui le guette, c’est tout un carrousel d’émotions qui emballe notre imagination. D’un coup offerte. Sur le pont. Parée pour le départ.

 

MA peinture ! Au diable ce pronom possessif qui ne veut rien dire. Elle n’est pas mienne puisque c’est elle qui ME possède. J’en suis l’esclave rebelle qui capitule face à ses armées conquérantes.

 

Musicien à l’origine, je fus à jamais broyé par son pouvoir lors d’une exposition Picabia/Man Ray/Duchamp à la Tate Gallery de Londres. Ce jour-là, ce foisonnement me laissa groggy. Mais plus enthousiaste que jamais, poussant grandes ouvertes les portes de ma perception. Pour le restant de mes jours.

 

Avant cette (re)naissance, je me passionnais assurément pour l’univers de l’abstrait dont j’effleurais l’essence, sans pourtant pleinement l’ingérer. Il m’aura fallu du temps. Beaucoup de temps. Pour une passerelle vers la lumière. Enlightenment.

 

Toute œuvre est musique.

 

Peindre une toile c’est composer une musique. Et composer une toile revient à teinter cette musique de mots devenus couleurs et formes, où la mélodie se change en demi-ton puis silence. Au gré des escarmouches, des haltes. Des rémissions aussi.

 

Sonia Delaunay, Poliakoff, Estève, Rothko, Scully, Freundlich, plus près de nous Georges Troubat et Marie Thivrier restent ces guides de haute montagne qui m’ont soutenu dans ma lente ascension. Pour, un beau jour, me laisser filer. Seul. Dans la tourmente.

 

                   Continuer la quête. Encore et encore.

 

Prendre des risques sans jamais se réfugier dans un immobilisme fatal. Mille fois répéter. Rester en alerte. Tirer de la toile la quintessence d’émotions inédites et contradictoires, par essence dérangeantes, dans l’éphémère ou le formel. S’aventurer vers des territoires vierges, défricher, franchir les embûches, frôler le découragement pour mieux repartir.

 

Tout déballer, en une offrande. Peindre comme on tisse sa propre vie : au combat, loin des tranchées, sabre au clair à l’esquive des balles. En avançant. De toute façon, en avançant. Jusqu’au dernier souffle !

 

 

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